24 juillet 2010

The Proust Questionnaire - Meeting with Pier Stockholm

When you would meet Pier Stockholm you probably wouldn't guess that you're looking at a Peruvian artist. Living in Paris since three years, his work, primarily drawings, is heavily influenced by architecture. Like a story-teller he creates a world full of wonders in which famous architectures, such as “La Cité radieuse” by le Corbusier, are floating in the air surrounded by clouds and wild animals. The Christian symbolism represented in his works might evoke the Ascension; Jesus becoming a building, “the pillar of the catholic faith”.


Pier, if you weren't you, who would you be?

I would be the utopic me that I can never be.


And imagine you were a female artist?

Sarah Zsé.


Your favorite master piece? And why?

"Monument" for V. Tatlin by Dan Flavin because it's simple and straight to the point.


What is your favorite gallery?

I'd rather have favorite artists than favorite galleries.


Colours or lines?

Monochromes and lines.


Last exhibition visited?

Rirkrit Tiravanija at Chantal Crousel gallery in Paris.


Your next exhibition?

In October, with Artfact'Paris during Cutlog ( Bourse de commerce, Paris).


What kind of building do you most dislike?

The bureaucratic ones.


So if you were an architect what would you build and where?

I would be specialised in bunkers and tree houses anywhere.


Any art you hate?

"Neo" everything.


If you were a collector with a limited budget of 50000 € what would you buy now?

I would buy the works of my friends that I like the most.


If you were an art magazine what would be your cover?

One that wants to be a book.


Who is your favorite German contemporary artist?

Thomas Demand.


What defines you best?

I classify and then feel guilty.


A final word?

Burden of Dreams.


Born in Lima (Peru) in 1977, Pier Stockholm lives and works in Paris. His work is represented by Lucia de la Puente Gallery (Lima) and the Brazilian gallery Casa Triângulo. In Europe, Pier Stockholm is represented by the Casado Santapau gallery in Madrid; he also collaborates with Artfact' Paris, an English company producing limited editions .




www.pierstockholm.com


8 avril 2010

L'art et les sciences, quand les artistes se réunissent pour servir la recherche

L'art et les sciences ont depuis toujours des ambitions communes : élever les consciences par la recherche et l'innovation en repoussant toujours plus loin nos limites physiques, techniques et spirituelles. Les avancées techniques dans l'histoire de l'art sont en effet indissociables des avancées mathématiques, géométriques, en somme scientifiques.

La Fondation L'Oréal l'a d'ailleurs bien compris en faisant appel au sculpteur français Bernar Venet pour la création du trophée remis à cinq femmes de sciences lors de l'événement « For Women in Science » qui se tient chaque année à l'UNESCO en présence des plus imminentes personnalités du monde scientifique.

La société l'Art en direct présente quant à elle depuis le 6 avril au Tokyo Art Club l'exposition « Reg'Art sur la recherche » dont le commissariat a été confié à la journaliste et critique d'art Elisabeth Couturier.

Bianca Argimon, Daniel Firman, Philippe Chancel et Janaina Tschäpe font partie des 25 artistes ayant offert une de leurs œuvres pour soutenir la Fondation pour la Recherche Médicale et l’Institut Lilly. La société de ventes aux enchères Artcurial est partenaire de l'événement et organisera le dimanche 11 avril à 16 heures au Palais de Tokyo la vente des pièces dont l'intégralité des sommes récoltées sera reversée aux deux institutions. Des œuvres superbes seront ainsi proposées à la vente aux collectionneurs et amateurs d'art qui se bousculaient ce mercredi pour voir cette exposition en avant-première et avoir la chance de contribuer aux avancées médicales en se positionnant pour les enchères.

Anne Francis

INFOS PRATIQUES


Exposition « Regard'Art sur la Recherche »

Du mercredi 7 au samedi 10 avril 2010
De 12h00 à 00h00

Vente aux enchères
Dimanche 11 avril 2010 à 16 heures

Catalogue de la vente en ligne : www.artcurial.com
N’hésitez pas à laisser un ordre d’achat auprès de Maître Stéphane Aubert au 01 42 99 20 51 ou
par mail à bids@artcurial.com


Lieu :
Palais de Tokyo
13, avenue du Président Wilson à PARIS
MÉTRO Iéna - Bus 32, 42, 63, 72, 80, 82, 92
RER C, PONT DE L’ALMA


Accès : entrée libre

Exposition « Best Of » chez Natalie Obadia

Bruxelles au sommet de l’art contemporain


Sur invitation de Nathalie Obadia, a ouvert le 25 mars l'exposition « Best Of » qui réunit toutes les éditions d'Artfact'Paris dans sa superbe galerie bruxelloise du 8, rue Decoster. Sur quatre étages, cet espace à l'architecture ultra-contemporaine sert d'écrin aux œuvres d'une quinzaine d'artistes de réputation internationale, comme Alexander Kosolapov, roi du Sots Art, ou promis à une belle carrière, comme la jeune Parisienne Bianca Argimon. Cette exposition occupe les trois derniers niveaux de la galerie et met en relief les éditions en les confrontant les unes aux autres.

Le premier escalier conduit le visiteur à la découverte du tout premier travail sur néon du célèbre Enoc Pérez. Pour l'occasion l'artiste dérobe à l'une de ses peintures l'enseigne ornant la façade de l'un de ses fameux buildings. Le Péruvien Pier Stockholm présente pour sa part une série de dessins architecturaux. Des dessins dans une exposition d'éditions limitées?! Oui, Sophie Hasaerts, directrice de la galerie, explique que l'artiste se fera son propre copieur et reproduira trois fois chaque dessin à l'identique.

Par un second escalier, le même visiteur découvrira le travail en verre de Murano de Janaina Tschäpe, artiste germano-brésilienne présentée par la galerie Xippas. Une première, encore, avec l’œuvre en céramique de Joana Vasconcelos réalisée avec la manufacture de faïence de Caldas da Rainha.

Une dernière série de marches et nous voilà au sommet où un ange nous accueille. En se retournant, on fait face à la dernière création des acolytes Marc Johnson et Carles Déau, jeunes prodiges du design. Et on peut reposer ses jambes en s’asseyant sur leur banc. Accoudé à leur bureau, le visiteur s’octroiera un moment de rêverie en contemplant un des hypnotiques papiers peints du groupe Assume Vivid Astro Focus (dites AVAF, c'est plus simple !)

Anne Francis

Best of

Nathalie Obadia invite Artfact'Paris, éditeur d'objet d'art

Galerie Nathalie Obadia
8, rue Charles Decoster
B - 1050 Bruxelles
Tel: +32 (0)2 648 14 05
Fax: + 32 (0)2 648 14 06
infobxl@galerie-obadia.com

11 novembre 2009

Mon expérience iDzen, juste une idée?

De nature distraite je me rendis compte deux jours avant mon départ que je ne m'étais pas occupée de ma réservation retour Lyon/Paris. Sans stress je me connecte donc au site Internet de la SNCF dont la réputation n'est plus à faire. Deux clics plus tard je me dégote LE billet rêvé: une place en ère dans le wagon zen de l'iDtgv. Ah! Zen, comme cet adjectif est doux à mes oreilles: pas de portable, pas d'enfants pleurnichards, pas de copines hystériques, mes hantises enfin interdites, le pied! J'achète donc illico mon titre de transport pour 1h59 de détente le sourire scotché sur mon visage. Ma béatitude fut de courte durée car, et rien n'est annoncé avant l'achat, le titre ne peut qu'être imprimé, or, je n'est pas d'imprimante, de surcroit, il nécessite une pièce d'identité obligatoire...Il me faut donc trouver une solution rapidement. J'appelle "Cousin Machin" pour qu'il m'imprime mon Graal puis fouille dans mon sac (et on connait les sacs de fille) à la recherche de ma C.I.N.. Ouf, trouvée!
Le jour de départ est enfin là. Je quitte mes parents, et, moi qui suis d'ordinaire mélancolique au moment des au revoirs suis pour une fois enthousiaste de voyager en TGV grâce à iDzen. Ma mère dévouée m'ayant comme à son habitude renflouée mon sac de nourriture mon père a été mis à contribution pour me porter les kilos de victuailles jusqu'au train. C'est en présentant mon titre d'embarquement que le mot zeeeeeeeeeen commence à perdre de sa qualité car les personnes accompagnant les voyageurs ne sont pas autorisés à les accompagner, jusqu'au bout. Je me retrouve donc à trainer le poids de mes marchandises jusqu'au repère indiqué par la charmante pervenche de la SNCF.
Arrivée à la lettre "Z", ma lettre repère, j'observe que, contrairement aux passagers du banal TGV, ceux de l'iDtgv sont sagement regroupés en grappe autour du repère qui leur a été signalé. En voyant ces passagers de Panurge, un doute grandi au fond de moi quant à ma prochaine zen attitude.
Le train arrive à grand bruit, nous tous nous y engouffrons et là je découvre mon joli wagon tout de violet habillé, et, ma place?! C'est incroyable, on diraint que mon siège a été posé par erreur au milieu de l'allée, comme ça sans raison, par l'envie d'un décorateur vicieux. Il trône en plein milieu, tourné face aux chiottes, j'hallucine! Je vérifie, peut-être puis-je le faire tourner puisque j'observe que deux des fauteuils près du mien sont indiqués comme pouvant pivoter. Et ben non, il est là, sans tablette, sans rien, même pas près de la fenêtre caché derrière un autre fauteuil, non, il est juste posé là ce qui lui donne plus l'allure d'un siège de salle d'attente que celle un 1ère classe de TGV...quelle iD leur a pris?
Mon côté Zen s'est envolé, adieu rêve d'un voyage agréable. je me retrouve assise au milieu de l'allée, comme un passager inattendu qu'on aurait casé quelque part. Obligée d'écrire sur mes genoux...je respire et répète dans ma tête: "Zen, zen, zen.".
Bien obligée d'accepter mon sort me voilà donc avec pour seul horizon sur ma droite une sorte de grosse vache en train de mater un DVD, bien installée, en face de moi je l'ai déjà dit...les toilettes et à ma gauche un trois quart dos de peau de vache genre vieille jeune peroxydée et imbue de sa personne. iDtgv, choisissez avec qui vous voulez voyagez!
Notons au passage que pour voyager avec cette gamme de la SNCF, mieux vaut partir léger car l'espace est réduit au stricte minimum pour les bagages.
Oh, quelqu'un s'adresse soudainement à nous 10 min après que le train a quitté le quai. La Voix nous explique comment nous comporter dans le wagon et nous donne les instructions à suivre: éteindre son portable et si l'envie nous prenait de bavarder avec le voisin, elle nous suggère de nous installer dans le wagon iDzap situé au-dessus du nôtre, un wagon dédié à la "convivialité" (sous-entendu au vacarme).
5 min après son exposé, La Voix fait son apparition en chair et en os, comme un vendeur de glaces dans les vieux cinémas de quartier, sauf que les sucreries ont été remplacées par de la publicité. Là je me dit que celui qui a conceptualisé l'iDtgv devait être un ancien d'EasyJet, c'est tout vu! Le gaillard se présente: "Bonjour, je m'appelle Patrice et je suis votre superviseur." Hein?! Et le revoilà à nous expliqué encore que nous sommes dans un lieu dédié au repos et à la tranquillité (Pigé?), il s'inquiète de notre confort et va même jusqu'à nous demander si la température nous convient, puis il nous fait la promo du film prochainement dans les salles "Oscar et le Dame Rose", blablabla, remplir, blablablal le récupèrera à la fin.
Bon en gros il nous file à chacun l'affiche du film, à l'intérieur un double page avec lignes tracées, comme pour les écoliers ( c'est notre superviseur quand même), sur lesquelles il faut qu'on écrive une histoire. j'hésite quelques instants à leur écrire ces quelques phrases: "La place 15 du wagon 11 iDzen, c'est une blague? ". Ça m'a détendue deux secondes, et puis j'ai préféré garder la primeur de cette mauvaise humeur pour vous, veinards!
Un seul conseil, ne vous contentez pas de faire confiance au placement automatique et vérifier avant de vous engager!
On respire "mmmmm zeeeeeeeeeeeen".
La prochaine fois je teste l'iDnight!

9 novembre 2009

Les mille et une leçons d’Oncle Picsou Ou, comment reconnaitre le radin de compagnie.

Comme il est amusant d’observer les ruses employées par ce genre de personnages. Tout d’abord il est important de noter la grande biodiversité de cette faune. C’est pourquoi je m’emploierai dans cette micro analyse à vous donner quelques clés vous permettant de mieux définir le type de radin que vous connaissez.

Le grippe-sou mondain

Ne vous méprenez pas, le grippe-sou mondain n’est pas porteur du virus H1N1, ce serait d’ailleurs plus évident de le reconnaitre puisqu’il tousserait beaucoup et aurait une chance de passer du temps aux urgences. Non, le grippe-sou mondain mâle ou femelle, est souvent un proche, aime la compagnie et se réunir dans des cafés ou restaurant en compagnie de proches pour passer une bonne soirée.

Comment le débusquer ? C’est très simple, lorsque le garçon de café ou le serveur vous amènera la note, il calculera très exactement le total de ses consommations, là où le commun diviserait la note par le nombre de convives. Cela donne des sueurs froides au serveur qui se retrouve dans des calculs improbables à encaisser une multitude de sommes farfelues.

L’harpagon voyageur

Non non, il ne s’agit pas du fameux pigeon, mais bel et bien d’une personne aimant les voyages l’exotisme, le dépaysement à moindre frais. Il vous appelle généralement pour vous annoncer qu’il arrive de telle date à telle date, dans votre ville, et qu’il n’a nulle part où se loger. C’est de cette manière que l’harpagon voyageur vous incite à lui proposer le logis.

Comment le débusquer ? Généralement après avoir débarqué chez vous il s’incruste. Petit à petit vous devenez étranger à votre propre chez vous, et pire vous commencez à vous transformer en groom. L’harpagon voyageur a cette qualité de ne s’incruster que chez des gens sympas, qui voudront le recevoir au mieux, pensant que leur guest ne restera que peut de temps. Mais, plus le temps passe et plus l’harpagon voyageur se transformera en adolescent ingrat, et vous en parents geignards. La seule solution pour vous sortir de ce faux pas est celle employée par André Dussollier et Sabine Azéma dans le film Tanguy : rendre cauchemardesque le séjour de l’harpagon voyageur pour le faire déguerpir de chez vous et surtout lui passer l’envie de revenir.

Le rat des restaurants & cafés

Après le Rat des villes et le Rat des champs écrits par Jean de la Fontaine, voici une nouvelle espèce de rongeur. Celle-ci n’agit pas de la même manière que le grippe-sou mondain, lequel n’opère qu’à l’arrivée de sa douloureuse. Non, le rat des cafés et restaurants, lui, c’est tout le long de son déjeuner ou café.

Comment le débusquer ? Il aime par-dessus tout partir avec des sortes de « souvenirs »…Le choco noisette amené avec le café, hop hop, dans le sac pour le manger plus tard. Idem pour le sucre, la serviette en papier, la paille et pour les plus audacieux, les olives empaquetées dans un mouchoir. Quand il est au restaurant, il se la joue à l’américaine et demande un doggy bag, parce qu’il n’y a pas de raison, il l’a payée sa cuisse de dinde, il la finira chez lui ce soir, avec le fond de vin qui reste dans la bouteille et pareil pour la bouteille d’eau. Payé, pas jeter ! Miam miam. Quand il se sait entouré de personnes qui pourraient s’en offusquer, le rat des restaurants et cafés fait glisser dis-crè-te-ment les restes dans son sac à main équipé du Tupperware nécessaire à la bonne conservation des mets chipés à la vue et au nez des personnes attablées.

L’économe de superettes

Son passe-temps favori ? Découper et collectionner les tickets de réduction des produits de consommation et faire son marché en fonction. Il passe plus de temps à chercher les produits correspondants qu’à faire ses courses.

Comment le débusquer ? Ah, lui en général, c’est celui qui vous fait perdre votre temps à la caisse des supermarchés, il donne tout ses coupons à la caissière et se réjouie d’avoir fait tant d’économies sur des achats qu’ils n’auraient pas effectués sans eux. Il est même fichu d’acheter les couches Pampers dont il n’aura aucune utilité.

L’avare dans le quotidien peut aussi : arroser ses plantes avec l’eau de son bain, revendre les cadeaux reçus à Noël ou ne tirer la chasse qu’une fois par jour…il finit toujours ses plats, mange le pain sec (parce que c’est meilleur que frais vous dira-t-il), fait réchauffer les restes etc etc…

Le radin n’a plus honte, au contraire, il assume et profite de l’effet de crise pour normaliser sa situation. D’ailleurs, lui et ses congénères surfent sur la vague Internet et communiquent. Si vous en faites partie vous connaissez certainement les sites suivants dédiés aux 1001 manières d’agir en radin tout en gardant la tête haute :

www.radins.com

www.lesradins.com

www.argentmania.com/radins.php

Si vous avez des anecdotes, merci de me les communiquer ou de les publier afin que je puisse élargir mon champ de connaissance en la matière.

13 juillet 2009

POURQUOI LES JEUNES RICHES SONT-ILS TOUJOURS BEAUX ? Ou le critère de beauté, nouvelle égalité sociale au XXI ème siècle



CONSTAT

La nature sociale fait bien les choses… Si la beauté ne se mangeait pas en salade désormais elle se déguste en caviar.



LES FAITS

Chacun d’entre nous connaît de près ou de loin ( via les magazines people) des personnes jeunes et riches. Dès lors, avez-vous constaté à quel point ces jeunes personnes sont BELLES ? Aucun défaut : peau, dents, nez, yeux, cheveux, jambes, buste et même leur nombril, chaque élément constituant leur corps est tout bonnement PARFAIT !
Alors nous sommes en droit de nous poser la question, mais POURQUOI ? Pourquoi ces personnes ne subissent-elles pas l’injustice de la laideur?


LE CHOIX DE L’HOMME


Jusqu’à Marilyn Monroe l’humanité a bâti son histoire sur la gente masculine dominante (politiquement , économiquement, financièrement…). L’homme dont la beauté importait peu sélectionnait une mère porteuse dont les critères positifs viendraient palier les siens négatifs.
Cela donnait de beaux enfants.
Certains d’entre eux qui avaient, déjà, eu la chance de bénéficier d’une sélection préliminaire, continuaient sur la même lancée, sait-on jamais.
Cela donnait de beaux enfants, aussi.

Si ce drastique choix de la belle ne savait corriger leurs imperfections, l’argent lui le saurait !
Cela donnerait de beaux enfants.

SÉLECTION PÉCUNIAIRE NATURELLE PAR LE CONDITIONNEMENT

Bien évidemment, quand malgré cette sélection préventive les parents voyaient naître quelqu’abject progéniture ils ne se laissaient pas abattre. A l’adolescence à coup de petites remarques cruelles ceux-ci avaient vite fait d’abattre l’assurance de leurs enfants par des :
« Mais tu ne trouveras jamais de petits amis avec ce manque de poitrine »
« Ton nez, ton nez, ça doit venir de ton père ma chérie»
« Tu me jures que tu fais du jogging à New York, parce que bon… »
Le tout, en levant les yeux au ciel.
Le lavage de cerveau ayant fait effet, alors même que ces enfants sont charmants, ceux-ci approuvaient le recours à la chirurgie. Non sans peur, stress ou rage, ils obtempéraient pour l’amour et la fierté parentale, parce qu’eux aussi devaient représenter aux mieux le cocon familial auprès des relations paternelles et maternelles. Combien d’entre eux passaient sur le billard en pleurant pour ne pas faire rougir les prétentions familiales ?
Cela donnait de beaux enfants.

Bémol, quand les vieilles personnes riches souhaitaient retrouver leur beauté passée, cela donnaient de vieilles personnes riches et moches…et toc !

COMMENT LES PAUVRES TENTENT D’IMITER LES RICHES
Ou le syndrome Nip/Tuck




Les jeunes pauvres ( terme utilisé uniquement par les riches) étaient souvent mignons. Tout ce qui est petit EST mignon de fait. Mais pour voir la fille encore fallait-il regarder la mère sur laquelle les heures de télé canapé associées à Picard et ses acolytes avaient porté leurs fruits (5 (kg) par jour). Cela expliquait en grande partie les mariages rapides entre gueux. Ils préféraient se marier tant qu’ils se donnaient encore envie. Puis, rapidement, ils déchantaient. Et la fille, pour oublier son laid quotidien, commençait à se gaver de news people.
A la vue de toute cette beauté, les désargentés ont eux aussi voulu devenir BEAUX. Peut-être pensaient-ils qu’en le devenant cela les rendrait riches. Mais malgré leurs efforts et leur argent dépensé ceux-ci restaient laids, et ce, pour plusieurs raisons : tout d’abord, leur bas de laine ne leur permettait pas d’avoir accès aux dieux de la chirurgie ainsi subissaient-ils souvent les manœuvres de quelques incompétents qui profitaient de leur désirs de beauté pour les charcuter sans vergogne. Ensuite, même s’ils profitaient du savoir-faire de professionnels, cela ne changeait en rien leur garde robe laquelle, même après chirurgie, n’était toujours pas estampillée des griffes portées par la belle société. Enfin, leur quotidien restait inchangé. Boulot harassant, bagarre dans le métro, merdeux à nourrir associées aux corvées quotidiennes. Tout cela effaçait leur tentative de métamorphose et les rides revenaient au grand galop. Voilà comment, à l’âge de parole, les enfants apostrophaient leurs parents qui devaient supporter les cruelles observations :
« Maman, pourquoi t’es pas aussi belle que Sharon Stooooone ? »
« Mamaaaan, pourquoi t’ as des rides alors que les autres elles en ont pas ? »

Ah ! Quelle triste vie que celle d’être né pauvre et laid car alors le destin sur vous s’acharnait.

11 juillet 2009

Les gratuits, ces déchets



Presque deux millions de gratuits (selon l’OJD) envahissent chaque année le sol français depuis 2002, emportant avec eux leurs 81 tonnes de déchets lesquels, pour une part non négligeable, souillent ostensiblement notre environnement urbain. Participent à cette pollution le groupe Bolloré avec les titres Direct Matin et Direct Soir, Métro, 20 Minutes (qui ne se feuillette qu’en 5…), et félicitons la RATP elle-même avec A Nous Paris !




DISTRIBUTION DES DÉCHETS


La distribution des déchets a lieu du lundi au vendredi à l’entrée (et non à la sortie) des bouches de métro, vous pouvez également choisir votre déchet dans des présentoirs positionnés à l’intérieur des couloirs menant aux quais.


UTILISATION DU DÉCHET

Une fois votre déchet en main une seule option : vous trouver une place confortable, c’est à dire assise, afin de vous abreuver du torrent de simili journalistique qui vous est « offert » et de la vraie publicité qui elle n’est pas offerte. Pour cela, prière de bien vous positionner sur le quai afin d’être en mesure de vous jeter sur une place libre. Ne pas hésiter à jouer des coudes et des épaules pour arriver à vos fins, et pas de pitié pour les mamies, papis, femmes enceintes ou handicapés divers. Ça y’est, vous êtes HEUREUX, SOULAGÉ, vous la tenez votre chère place. Un peu de tenue, il ne faut pas que votre bonheur illumine trop votre visage car beaucoup n’ont pas eu votre chance, surtout la petite mamie qui vous regarde avec toute sa vieillesse. Ah, on a perdu la mamie, une grosse bonne femme vient de la bousculer de son énorme derrière afin d’être la mieux positionnée pour le prochain round ! Ça y’est vous pouvez l’ouvrir votre déchet, celui-là même qui vous permettra d’éviter de croiser les regards des voyageurs malchanceux, de ces hyènes prêtent (elles aussi) à tout pour avoir votre coin de paradis. Ah! Vous n’avez jamais lu un déchet ? Alors voici les règles à suivre.


RÈGLES POUR UNE BONNE UTILISATION DU DÉCHET

Vous êtes assis confortablement, enfin aussi confortablement que possible compte tenu du fait que les genoux de votre voisin d’en face vous scient les vôtres. Mais quel bonheur d’être si proche d’un inconnu, vous auriez très bien pu passer à côté de cette formidable personne, ne jamais la connaître, et bien non, vous êtes CHANCEUX ! Vous respirez son haleine fétide de lendemain de beuverie. Vous partagez sans le savoir une part de son existence. Humez son intimité, elle aussi vous est offerte, puis plongez-vous tout entier dans votre déchet, faites le vide autour de vous, oubliez jusqu’à la présence de vos souriants voisins et agissez comme si vous étiez SEUL ! Étalez-vous sans vergogne. Le déchet n’est de toutes manières jamais trop près du visage de votre voisin, car n’oubliez jamais que vous n’êtes pas la seule personne à profiter de ce dernier, nombreux sont les regards posés sur lui. Ne vous préoccupez de rien ni de personne, seul compte votre plaisir.


COMMENT SE DÉBARRASSER FACILEMENT DE SON DÉCHET

Il ne faut pas que cela vous angoisse, plusieurs techniques certifiées ont fait leurs preuves. La première consiste à négligemment l’oublier sur votre siège. Notez cependant qu’en le pliant vous donnerez l’impression à la grosse bonne femme qui attendait patiemment de se jeter sur votre siège d’être la première lectrice de VOTRE déchet (non, elle n’a pas besoin de savoir que juste avant vous vous êtes gratté le postérieur et que pendant vous aviez pris la liberté de libérer vos narines, gardez ces indiscrétions pour vous, elle aura assez de merde entre ses mains). La seconde, pour les plus angoissés, réside dans le pliage du déchet que vous glisserez entre le siège et la cloison du métro. Un rien caché cette technique a deux avantages : tout d’abord la grosse bonne femme trop pressée de reposer son gros postérieur ne s’assiéra pas sur votre déchet, puis celle-ci pourra avoir l’impression de trouver un trésor abandonné, ce qui occasionnera chez elle un sentiment de plénitude car elle aussi pourra éviter le regard de la petite vieille et de toute sa vieillesse. La troisième solution, réservée aux Indiana Jones du déchet, est de le poser délicatement au sol, j’ai bien dit délicatement, pas poussé sauvagement du pied sur les rames lorsque les portes s’ouvrent, ça c’est du gâchis car alors plus personne ne profiterait de votre déchet et vous passeriez de surcroît pour un gros égoïste ! Idem pour ceux qui pensent bien faire en le jetant dans une poubelle, non mais on n’a pas idée ! Et puis en faisant cela, pensez un peu à tous ces smicards qui voient leur travail réduit au simple fait de vider une poubelle, il est bien plus exaltant pour eux de trouver une rame toute fraîche emplie de déchets, car celle-ci, une fois nettoyée, leur donnera la satisfaction du travail bien accompli, et peut-être même en récupéreront-ils pour leur compte personnel.